J’ai reçu hier une carte de vœux virtuelle, spirituelle et youtubesque qui chantait Noël à Vienne. Sur l’Isola disabitata, Bajazet nous invite à célébrer l’hiver à grands coups de Rameau et de Pfitzner. Tout le monde sait que je ne conçois Noël qu’Anglais, édouardien, fantomatique et enneigé. Je m’y essaye donc à mon tour, étant particulièrement conventionnel.
A tout seigneur, tout honneur.
Mais pas de Noël sans Emma Kirkby accompagnée au luth dans au moins une song de Dowland. J’ai des principes.
Pas de Noël non plus sans Stuart Burrows et ses ballades victoriennes.
Impossible de ne pas écouter la merveilleuse Fantaisie concertante de Tippett sur un thème de Corelli (lui-même compositeur d’un célèbre concerto de Noël, mais italien, ce sera pour l’année prochaine, quand on échangera le pudding contre du panettone).
Et Brahms à l’anglaise ou plutôt à l’universelle, pour terminer :
Je suis bien conscient que tout cela ne pourra pas remplacer le Barnaby de Noël dont on nous a cruellement privés cette année pour cause de Bêtisier 2009. Audimat, que de crimes on commet en ton nom !