1952 a l’honneur d’être, avec 1947, une des années que je préfère, du point de vue de mon obsession interprétative. D’abord l’heureuse élue me semble donner une interprétation définitive, une de celles que je considère comme les plus poignantes et les...
1. Hahn : « La Belle époque » : Mélodies par Graham (Sony) Quand l’album est paru il semblait placer la musique de Hahn sous un éclairage glamour. Quelque chose dans le genre « Susan Graham fait redécouvrir un compositeur oublié », après les programmes...
Ma religion est faite. Du jour où j’ai entendu Birgit Nilsson se lancer, immédiatement fulgurante, dans « Or sai chi l’onore » (version Böhm, DG) il devint acquis que pour me plaire Donna Anna devait être un tank, un cuirassé, au moins une anguleuse....
1. Berlioz : Les Nuits d’été par Jennifer Smith. Ma plus récente découverte foudroyante, si l’on veut. L’interprétation vocalement aquatique et translucide de Smith est d’une radieuse beauté et son timbre est enivrant à force de présence, presque trop...
Je sors du silence imposé par le quotidien. Peut-être que les lecteurs égarés ignorent encore que Sena Jurinac est morte le 22 novembre dernier. Elle avait confisqué, à mes yeux, à peu près tous les rôles qu’elle avait abordés et que le disque nous a...
1950 … année … miraculeuse ? En tout cas deux des interprétations les plus célèbres de l’histoire du cinéma furent distinguées par les votants. Ce qui évite, sur internet, les habituels grincements de dents à propos des Gilda, des Laura et des Marilyn...
Les deux décennies dont je parlerai les mois à venir sont celles dont je suis le plus familier et les actrices nommées en 1941 aux oscars (ainsi que les films pour lesquelles elles furent distinguées) sont on ne peut plus représentatives, chacune dans...
1944 n’est pas, du point de vue de mes obsessions, l’année la plus discutée sur le net. Peut-être parce que l’heureuse lauréate semble une gagnante on ne peut plus honorable (et avec raison). Pourtant c’est jusqu’à présent l’ensemble de performances le...
En 1946 Olivia de Havilland rattrapa enfin Joan Fontaine : elle fut nommée pour la troisième fois aux oscars (encore qu’une des nominations concernait un rôle secondaire) et remporta le prix. Beaucoup de légendes, alimentées en partie par les deux sœurs,...
J’avance à une rapidité étonnante en ce moment, peut-être parce que, pour l’année 1963, deux des nommées ne se rencontrant pas au coin d’une rue, je ne les pas revues dans les films qui leur ont valu leur nomination respective cette belle année, particulièrement...
1953 a vaguement tendance à m’ennuyer, d’où ma lenteur à poster ces commentaires. Elle est pourtant, sur le papier, plutôt intéressante de par sa grande cohérence, son originalité et la présence de deux personnages devenus iconiques dans l’histoire du...
Souvenir d'un petit jeu pratique autrefois sur un forum et qui convient à mon humeur estivale. En fait il convient à mon humeur toute l'année. Et, à y bien réfléchir, c'était probablement même moi qui l'avait inauguré. Alors disons simplement que je m'assume...
Non le blog n'est pas, absolument, mort. De temps à autre j'y jette un oeil las et aussi nostalgique. Qui m'aurait dit la place qu'il occupe dans mon coeur aujourd'hui ? Cependant j'ai des idées : d'abord il faut que je reprenne mes oscars. J'en suis...
Indispensable comme composition (Berlioz dirait comme « poème »), impossible comme œuvre dramatique. C’est le dilemme d’Oberon, compromis improbable entre l’opéra romantique allemand (après tout, c’est Weber et Wieland) et le Mask anglais (c’est aussi,...
1945 sera en quelque sorte l’année d’un couronnement tardif, celui de Joan Crawford, qui après des années de bons et loyaux services à la MGM et deux ans d’humiliant chômage forcé retrouvera la gloire, plus belle et plus impressionnante que jamais. C’était...
La victoire de Loretta Young en 1947 est des plus controversées de l’histoire de l’Académie. Ce fut immédiatement une surprise, y compris pour la principale intéressée puisque Rosalind Russell, dont c’était la troisième nomination était considérée comme...
Douze objets d'obession (sans compter Ferrier, Seefried, Baker et Sutherland évidemment) La découverte d'une Zaïde de concert avec Gré Brouwentijn ... qu'on peut écouter intégralement sur youtube. La noblesse et la splendeur de Crespin dans le répertoire...
« Sa peau était si transparente qu’elle ne prenait point d’ombre ». Cette petite phrase de Madame Vigée-Le Brun a propos de Marie-Antoinette fait partie de celles qui me trottent dans la tête depuis l’enfance. Avec une pause entre « transparente » et...
Non seulement ce n’est pas tant l’opéra (ou la littérature vocale) que j’aime que les voix (pour reprendre une expression d’André le terrible) mais en plus, pauvre infidèle que je suis, j’ai, en général, les plus grandes préventions quant aux spectacles...
1. Chants populaires anglais par Ferrier (Decca) Pour le coup quelque chose dans lequel Kathleen Ferrier est vraiment irremplaçable. Je ne vois comment mieux chanter ces pages, avec le même naturel, sans jamais cesser d’être une voix lyrique. Le poids...
Une folle, une hystérique paralysée, une sourde-muette, une mère-courage et Jeanne d’Arc sont dans un bateau. Qui gagne l’oscar ? La sourde-muette, du moins en 1948, une année fascinante par son exemplarité. La seule originalité, relative, venait de l’absence...
1. Donizetti : Linda di Chamounix par Serafin (Philips) Un second Donizetti dans ma besace, et pas le plus connu ou le plus reconnu. Mais Linda di Chamonix appartient à ce type fleurie et mièvre de l’opéra semi-seria à cadre campagnard et j’en adore la...
J’ai failli intituler cet article « Richarderies louis-philippardes » et puis je me suis dit que trop c’était trop. D’autant que toutes les Richarderies en question n’étaient pas, précisément, louis-philippardes. Saviez-vous que Nino Machaidze a longtemps...
Je parle de la mini série, passée hier et la semaine dernière sur France 3. Le dernier épisode (et déjà la chute du quatrième) est construit autour de la voix révélée de Veda, l'enfant monstrueuse. Le téléfilm est une réussite dans sa fidélité au roman...
Mademoiselle (dite « la grande » sans doute pour la différencier de « la petite », fille aînée de Philippe d’Orléans et de Henriette d’Angleterre) était folle de sa maison comme d’autres le sont de leur corps ou des hommes. Lorsqu’elle fit bâtir et aménager...